Bonn : Relever les défis climatiques mondiaux

Sharing is caring!

Bonn: Relever les défis climatiques mondiaux

Les Réunions des Nations Unies sur le climat de juin commencent ce lundi 3 juin à Bonn, en Allemagne. Elles sont officiellement appelées les 60e sessions des organes subsidiaires (SB60). Bonn est le siège de la Convention des Nations Unies sur le changement climatique. 

Relever les défis climatiques mondiaux@eraenvironnement

 

Cette conférence s’appuie sur les différents mandats émergés et les progrès réalisés lors de la COP28 à Dubaï l’année dernière. Les réunions se tiennent du 3 au 13 juin au Centre mondial de conférences de Bonn. Elles visent à faire progresser les questions clés. Les négociateurs devraient préparer les décisions en vue de leur adoption lors de la prochaine COP29 de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique. Cette conférence se tiendra à Bakou, en Azerbaïdjan, en novembre de cette année.

La crise climatique est partout

Les négociations techniques sont différentes. La crise climatique est partout. Mais, les crises politiques s’invitent dans la cérémonie d’ouverture . 16 minutes après l’ouverture, les négociations s’arrêtent. Des militantes de la justice climatique hisse un drapeau palestinien sur la scène de la conférence. La cérémonie est interrompue plusieurs heures et reprend son cours dans la journée.

Simon Stiel décline sa feuille de route pour relever les défis climatiques mondiaux @eraenvironnement

« Nous avons besoin que chaque partie fonctionne pleinement et travaille ensemble de manière cohérente », prévient dès l’ouverture, le Secrétaire exécutif de l’ONU pour le changement climatique, Simon Stiel. Il exhorte les Parties à « passer d’un avant-projet à de véritables options pour un nouvel objectif collectif quantifié sur le financement ».

Le nouvel objectif collectif quantifié sur le financement climatique (NCQG) est un nouvel objectif mondial de financement climatique. Adopté à la COP 21 en 2015, il est destiné aux pays en développement. La Conférence des Parties devrait fixer un plancher de 100 milliards de dollars par an, avant 2025, ce qui est peu probable, selon les observateurs.

« De nouvelles subventions pour les pays en développement doivent être associées à des réformes financières mondiales », demande Stiell. En outre, les parties, en particulier les pays développés, devraient tenir compte « des besoins et des priorités des pays en développement », souligne-t-il.

« Les pays développés n’ont rempli aucune de leurs obligations »

L’impact du changement climatique dans le monde est plus important que précédemment », rappelle la Bolivie. Le négociateur principal de la Bolivie, Pedro Pacheco, parle en effet au nom des pays en développement aux vues similaires (LMDC). Mais, « cela fait 30 ans que les pays développés blâment et transfèrent leurs responsabilités aux pays en développement », se plaint Pacheco.

« Les pays développés n’ont rempli aucune de leurs obligations au titre de la Convention sur les changements climatiques », note-t-il. Et il ajoute : « Les pays développés évitent leurs responsabilités dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris. »

 Pendant deux semaines, les négociateurs se concentreront sur des questions cruciales telles que le financement climatique, l’avancement des progrès sur la prochaine série de plans d’action nationaux pour le climat (ou les contributions déterminées au niveau national, les CDN). Ils débattront de la présentation en temps opportun des premiers rapports biennaux sur la transparence. L’une des questions clés est l’accélération des publications des plans nationaux d’adaptation. Seulement une vingtaine de pays ont soumis leurs plans. Les négociateurs discuteront également de la façon d’accélérer l’action climatique à travers une transition juste, parmi de nombreuses questions. Environ 6000 participants assistent aux réunions à Bonn aux étapes cruciales à déterminer avant la COP 29.

Par Houmi Ahamed-Mikidache

error: Content is protected !!