Par Houmi Ahamed-Mikidache
Depuis vendredi 26 avril, les Comores subissent des intempéries marquées par de nombreuses localités sinistrées. L’archipel connaît de très fortes inondations à Anjouan, Mohéli et Grande Comore. Un enfant a été emporté par les eaux à Anjouan. Dimanche 28 avril, Radio Era Environnement s’est entretenue avec le directeur de la météorologie Ahmed Youssouf Abdou.
Des incertitudes et un questionnement
La direction de la météorologie affirme n’être pas responsable de la sensibilisation à l’égard des citoyens comoriens. C’est le rôle de la Direction Générale de la Sécurité Civile, précise le directeur sur Your Voice. Mais il fait savoir que les deux institutions travaillent de concert.
La direction de la Météorologie aux Comores indique être bénéficiaire de projets de système d’alerte précoce multirisques tels que le projet Hydromet. Financé par l’Agence Française de Développement, l’Union Européenne et le fonds vert climat, ce projet est initié par la Commission de l’Océan Indien (COI). Il vise à renforcer la résilience et la capacité d’adaptation des Comores, Madagascar, Maurice, les Seychelles, et de La Réunion. Ces îles vulnérables à de nombreux déréglements climatiques et météorologiques devraient renforcer leurs capacités de surveillance climatique, météorologique et hydrologique. Il y a une semaine, rappelle Ahmed Youssouf Abdou, l’Organisation Mondiale de la Météorologie a animé à Moroni un atelier sur un autre projet d’alerte précoce. En effet, plusieurs projets d’adaptation en lien avec le système d’alerte précoce sont en cours de préparation dans l’archipel.
Des populations déplacées
Mais la population comorienne se sent esseulée. Depuis plusieurs années, elle fait face à de nombreux aléas climatiques: inondations, sécheresse, cyclone…. A Hoani, à Mohéli, des habitants rapportent que les inondations sont fréquentes et détruisent les habitations. Elles provoquent également les déplacements de la population.La pluviométrie est une des principales causes des inondations à Mohéli et à Anjouan notamment.
Les zones sinistrées, selon la direction de la sécurité civile, sont situées dans les trois iles. Ces localités sont Fomboni, Wanani, Mboingoma, Hoani (Mohéli), Vouani, Vassi, Sima ( Anjouan), et Bangoi, Mitsoudje, Singani, Mjoiezi,Pijani et Moroni (Grande Comore). Les Comores au climat tropical connaissent deux saisons. La première saison de novembre à avril se présente par de fortes précipitations. La population endure une chaleur intense et des vents parfois violents. La seconde saison, elle, est marquée par des sécheresses de mai à octobre. Mais, depuis de nombreuses années, l’archipel est vicitime des multiples événements météorologiques.
D’après le site d’information cycloneoi.com, à 20h35, ce lundi 29 avril, il demeure une incertitude assez importante sur l’éventualité d’une dépression ou tempête tropicale d’ici à mercredi ou jeudi sur le Nord du canal de Mozambique. D’après la dernière note d’information de la Direction de la Météorologie aux Comores (29 avril), des caractéristiques cycloniques pourront être observées dans l’archipel.
