Bonn: Financer la crise climatique est problématique
La première semaine de négociations à Bonn s’achève sur des discussions non abouties notamment sur le financement climat. Mais elles se poursuivent la semaine prochaine. Les pays en développement expriment depuis le début leurs inquiétudes. Les groupes de pays formés par les Petits Etats insulaires en développement et les Pays les Moins Avancés estiment être pris en otage.
Depuis de le début des négociations, les pays en développement et la société civile sont sceptiques. La récente publication du rapport de l’OCDE sur le financement climat ne les convainc pas. D’après les nouveaux chiffres de l’OCDE, le montant des fonds consacrés à la lutte contre le changement climatique a augmenté de 26.3 milliards USD (soit +30 %) entre 2021 et 2022.
Il s’agit de la plus forte hausse en glissement annuel jamais enregistrée à ce jour souligne l’OCDE dans son rapport. Cette organisation de pays industrialisés et riches, affirme que l’objectif des 100 milliards de dollars a été finalement atteint deux ans après l’échéance initiale de 2020. Une échéance indiquée dans l’accord de Paris. Toutefois, pour les pays en développement, le financement climat n’a pas été atteint correctement.
Les fonds distribués sont des prêts plutôt que des dons relève en début de négociations, lors d’une conférence de presse, un des représentants des petits états insulaires en développement. Les pays en développement affirment n’être pas en mesure de payer ces prêts parce qu’ils sont déjà endettés. Autre problématique: la question du financement des pertes et dommages. Les pays développés sont contre l’intégration des pertes et dommages dans le nouvel objectif quantifié sur le financement climatique. Pour les Petits Etats Insulaires en Développement, c’est pourtant une nécessité.
Par Houmi Ahamed