Bonn: ” le financement, l’éléphant dans la pièce”
Les négociations scientifiques et techniques se sont terminées dans la nuit du 13 juin, avec de nombreux rebondissements. La question du financement reste énigmatique. Les problèmes de communication, de transparence, de dialogue, d’écoute ont marqué les deux semaines de discussions.
Des échanges de vues sur le nouvel objectif de financement collectif quantifié pour le climat (NOCQ) sont toujours en cours. La question du financement est l’élément central non résolu. Pour la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, il y a peu de progrès. Les délégués ont rationalisé le contenu du nouvel objectif collectif quantifié pour financer l’action climatique. Comment le financement atteindra-t-il les pays en développement ? Il y a de nombreux points de discorde. L’un des points litigieux est l’intégration du financement des pertes et dommages dans le nouvel objectif de financement.
Le Secrétaire exécutif de la Convention, Simon Stiel, reconnaît les difficultés. Nous avons encore une montagne très raide à gravir pour atteindre des résultats ambitieux à Bakou”, note-t-il.
Pour l’alliance Panafricaine pour la justice climatique (PACJA), le financement est “l’éléphant dans la pièce”. Les spécificités de l’Afrique ne sont pas reconnues explique l’organisation lors d’une conférence de presse récente. L’Afrique, martèle l’organisation panafricaine depuis la COP 21, est un continent avec des circonstances et des besoins particuliers. Les activistes du climat demandent aux pays africains membres de la Convention d’inclure les besoins spéciaux et les circonstances de l’Afrique dans les plans nationaux d’adaptation. La 29ème conférence des Nations Unies sur le climat aura lieu au mois de novembre à Baku, en Azerbaïdjan.
Par Houmi Ahamed