Zones rurales du Maroc : entre défis et espoir – High Atlas Foundation- Yossef Ben-Meir

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Zones rurales du Maroc : entre défis et espoir - High Atlas Foundation- Yossef Ben-Meir
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Zones rurales du Maroc: entre défis et espoir- High Atlas Foundation- Yossef-Ben-Meir

Par Houmi Ahamed-Mikidache

Mardi 12 Septembre, trois jours après le deuil national décrété par le royaume du Maroc, radio Era Environnement s’est entretenue avec Yossef Ben-Meir, président de la fondation High Atlas, sur « Your Voice », le podcast des experts sur Radio Era Environnement. Quelques jours après le tremblement de terre qui a massivement atteint les milieux ruraux, Yossef Ben-Meir donne son point de vue. Sa fondation a fait appel à plusieurs dons pour la mise en œuvre de ses actions. Parmi ses partenaires figurent Ecosia. Un partenaire de longue date.

Plus de 2900 personnes sont décédées selon les sources officielles. Le sociologue de formation, 54 ans, décrit la situation des zones rurales. Il répond aux questions de la radio Era Environnement sur les besoins actuels des communautés rurales, sur leur avenir, l’avenir des jeunes et des orphelins. Pendant environ 40 minutes, il raconte les défis et opportunités des milieux ruraux du Maroc. Il est à leur côté depuis plus de 30 ans. 80% de cette population vit de l’agriculture, précise-t-il. Six jours après le tremblement de terre, nombreux sont les villages à n’avoir plus accès à l’eau et à l’électricité. Sans logement, ils vivent dans des tentes.

Les villageois discutent avec Yossef Ben Meir à Oussagou- HAF

« Le salaire moyen de ces personnes est de 150 dollars par mois »

Sur Your Voice, Yossef Ben-Meir, présent dans le village de Ouassagou, dans la province d’Al Haouz, décrit une triste réalité. Il vient de rencontrer une famille endeuillée. Marouan, 14 ans, orphelin, a perdu ses parents dans le tremblement de terre. Aujourd’hui, ce jeune garçon vit avec sa petite sœur et son petit frère dans une tente. Ils sont accompagnés par leur grand-père et leur oncle.

Yossef Ben Meir ( pantalon bleu), le jeune Marouane et son oncle à Ouassagou- Photo HAF

Les conditions de vie sont critiques. Les villageois manquent de tout. En temps normal, la vie n’est pas facile dans les milieux ruraux au Maroc. Le salaire moyen de ces personnes est de 150 dollars par mois, explique, Yossef Ben- Meir sur Your Voice. Mais, selon lui, il y a un espoir. « Tout est présent dans ce pays pour aider les communautés rurales, il ne manque plus que la coordination et la mise en œuvre », clame-t-il. Pour développer les zones rurales, souligne-t-il, il est nécessaire de prendre en compte la culture orale, selon lui. Une agence qui rassemble tous les intervenants est nécessaire. Il y a plus de 50% de personnes illettrées dans les milieux ruraux. Ces personnes parlent trois dialectes: Tamazight, Darija, Tashelit indique-t-il sur radio Era Environnement. L’arabe classique, langue officielle, utilisée au Maroc dans les rapports n’est pas compris par la majorité des communautés rurales de ce pays, souligne-t-il. Il faut, selon ce sociologue, intégrer les rapports oraux des communautés dans les stratégies nationales de développement des milieux ruraux du Maroc.

Les arbres se tonifient après le séisme

Yossef Ben-Meir, à travers son organisation non gouvernementale, High Atlas Foundation, plante des arbres depuis plus de 20 ans dans les zones rurales. Il sensibilise les communautés rurales sur l’importance de l’eau et des arbres. Sur le podcast Your Voice, il explique les différentes actions de son organisation notamment celle sur la reconstruction de la maison des parents du jeune Marouane. Il met aussi en avant l’importance actuelle de la réhabilitation des infrastructures hydrauliques. Mais il s’interroge également sur la tonification des arbres après le tremblement de terre. Un domaine qu’il n’a pas encore analysé.

L’oncle de Marouane et les villageois-HAF

Vous pouvez écouter le podcast en anglais

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