Quelques jours après la conférence des Nations Unies sur le changement climatique à New York, le Maroc se dit prêt à soutenir « les pays frères » d’Afrique dans la lutte contre le changement climatique. « L’Afrique peut nourrir l’Afrique, certainement si on regarde le taux de croissance de l’Afrique (6%) comparé à celui d’Europe »déclare Mme Hakima El Haite, Ministre dé – léguée auprès de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement du Maroc, en charge de l’environnement, lors de l’ouverture de la Conférence sur le changement climatique et le développement en Afrique (CCDA-IV). Dans une vive déclaration, la ministre marocaine a souligné l’importance de partager les expériences entre africains. Elle souhaite mettre en place un réseau d’échange sur les rendements afin de mieux préparer les pays. Saluant l’annonce par la BAD de la mise en œuvre du Fonds ClimDev, d’un montant de 30 millions d’euros, Mme El Haite demande à l’institution africaine de passer du renforce – ment des capacités à l’action. « Le Maroc est menacé à 75% de son territoire par l’érosion et cette érosion est originaire du sud. L’environnement n’a pas de frontière. Un fleuve qui circule du nord peut aller vers le sud » précise la ministre. L’expérience marocaine a montré qu’il n’est pas suffisant de mettre en place des programmes nationaux ou des programmes locaux » souligne-t-elle 70% de la population vit de l’agriculture en Afrique. Il est donc nécessaire, selon elle, de faire le lien entre le changement climatique, l’érosion, la dégradation des terres et l’insécurité alimentaire. Pour la ministre, la carte du monde, et de l’Afrique notamment, est en train de changer. L’Afrique est touchée par des phénomènes de dégradation des terres dues à l’érosion et à la désertification. Le Maroc est actuellement en contact avec le Burundi. Il a signé des accords avec notamment la Tunisie, la Côte d’Ivoire et le Congo.
Source: CCDA-IV- Octobre 2014- Par Houmi Ahamed-Mikidache