Célébrer notre libérté!
Editorial
Les Nations Unies ont fait du 3 mai la journée mondiale de la presse. Thème de cette année: « le journalisme sans crainte ni complaisance.» Cette date, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO), rappelle aux gouvernements l’importance du respect des engagements en faveur de la liberté de la presse. Cette journée mondiale de la liberté de la presse est je cite « un soutien aux médias qui sont des cibles de restriction ou d’abolition de la liberté de la presse.»
Que représente cette journée?
Le 3 mai, c’est aussi une journée du souvenir qui fait référence aux personnes disparues ou incarcérées dans le cadre de l’exercice de leur fonction. En tant que directrice d’un jeune média, basé dans un Petit Etat Insulaire en Développement, en milieu rural, j’ai décidé de relayer l’information sur la création d’une plateforme mondiale d’un journalisme de qualité, éthique et solidaire, rappelant le respect du droit du travail et des libertés fondamentales. La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) est à l’initiative du lancement de cette plateforme, le 29 avril 2020, en plein pandémie liée au Covid-19. Objectif du document: Empêcher le confinement de l’information, par la protection des média, la sauvegarde d’emplois, et le soutien aux travailleurs les plus précaires.
Le 3 mai 2020, donc aujourd’hui, nous célébrons la journée de la liberté d’expression, en faisant référence à l’initiative de la FIJ, en la saluant, mais aussi en apportant notre contribution au débat sur la place et le rôle de la presse dans le monde.
Le 3 mai rappelle les difficultés financières de ce métier, la précarité des journalistes poussant parfois certains à quitter la profession pour travailler dans d’autres sphères. Le 3 mai c’est aussi un wake up call, un avertissement pour les gouvernements soulignant qu’il est nécessaire d’avoir des médias indépendants pour une meilleure transmission de l’information. C’est aussi un signal d’alarme pour les journalistes, et les gouvernements afin qu’ils soient transparents et fassent attention aux conflits d’intérêt.
Notre contribution
En tant que média spécialisé, nous avons décidé de mettre en lumière le journalisme d’investigation de solutions. Une possibilité pour les journalistes de faire comprendre à la population comment répondre aux différentes crises climatiques et sanitaires, par l’identification d’opportunités dans la transparence à travers l’analyse des différentes mesures de lutte contre l’insécurité alimentaire, la protection des sols, des océans, l’identification des ressources naturelles, du secteur privé en lien avec le développement des communautés rurales et côtières.
En tant que jeune média, nous avons fait nos preuves à travers le projet de renforcement des capacités des jeunes femmes journalistes à la radio. Un programme financé par l’UNESCO. Nous espérons pouvoir continuer à exercer notre métier librement aux Comores, en Afrique et partout dans le monde. Aussi, nous avons décidé de revenir sur le rapport 2020 sur la liberté de la presse, de l’association Reporters Sans Frontières pour faire un tour d’horizons, de différents pays et régions. Nous publierons ce mois-ci l’interview de l’administrateur de Comores Infos, un média sur l’actualité aux Comores, du représentant du centre commercial comorien en ligne Kuuza Comores. Vous verrez ce-mois-ci plusieurs analyses et interviews d’acteurs stratégiques comoriens, congolais et nigérians. Merci de nous suivre…
Houmi Ahamed-Mikidache
Directrice de publication ERA ENVIRONNEMENT