Par Houmi AHAMED-MIKIDACHE
Le Maroc accueillera le 5ème Congrès All Africa Horticulture (AAHC) à Marrakech du 26 février au 1er mars 2024. Sous le thème « Libérer le potentiel d’une horticulture résiliente », le cinquième AAHC vise à discuter et à promouvoir le potentiel de l’horticulture africaine. L’année prochaine, les professionnels de l’horticulture, les chercheurs, les jeunes scientifiques et les entrepreneurs auront la possibilité de partager leurs résultats de recherche, leurs expériences et leurs dernières innovations. Ce Congrès est présenté comme une opportunité de consolider et d’élargir un réseau de coopération technique entre les professionnels de l’horticulture à travers l’Afrique et le reste du monde.
Face au dérèglement climatique
Les organisateurs de l’événement au Maroc tiennent compte du fait que, ces dernières années, le secteur horticole en Afrique a été confronté à plusieurs contraintes et défis mondiaux, tels que le changement climatique, les faibles précipitations et le manque d’eau pour l’irrigation, le stress thermique et la rareté des investissements et du financement de nouveaux projets de développement, les éclosions de nouveaux ravageurs et de nouvelles maladies et les pandémies comme la COVID-19.
Au Maroc, les organisateurs définissent sur le site internet de l’évènement l’importance de l’agriculture. Ce secteur contribue, en moyenne, à 13% au PIB du Maroc et emploie environ 40% de la main-d’œuvre du pays. Le pays compte plusieurs régions agro climatiques dont la Méditerranée au Nord, semi-aride au Moyen et aride dans le Moyen et aride au désert dans le Sud. Dans les altitudes plus élevées, le pays produit une grande diversité de produits agricoles, y compris les cultures horticoles telles que les fruits, les légumes, les espèces médicinales et aromatiques, les fleurs et les plantes ornementales. La production est principalement en plein champ, mais des cultures telles que les tomates, le poivre, les baies, les bananes et les fleurs sont également produites sous des serres recouvertes de plastique. La plus grande partie de la production est destinée au marché intérieur, mais un pourcentage important, en particulier les fruits, les légumes et les fleurs, est destiné aux marchés d’exportation, notamment en Afrique, en Europe et en Amérique du Nord, rapportent les organisateurs. Les opérateurs du secteur sont tous privés. De nombreux petits producteurs sont organisés en coopératives et associations pour faciliter leur production, leur commercialisation et leur exportation.
Selon le comité organisateur, le développement de l’horticulture en Afrique est l’un des principaux outils qui peut contribuer à assurer la sécurité alimentaire en augmentant la productivité agricole et en améliorant la compétitivité de ses produits. Il peut également renforcer sa contribution au bien-être général de la population, améliorer les comportements alimentaires et nutritionnels, créer de la richesse, soulager la faim et réduire la dépendance aux importations alimentaires. L’une des raisons de l’organisation d’un tel événement est la forte contribution des populations rurales africaines à la production agricole qui contribue à son tour à la nutrition, à la sécurité alimentaire et au développement socio-économique de ces populations.
Le congrès horticole panafricain (AAHC) est organisé tous les quatre ans dans les domaines de l’horticulture en Afrique sous les auspices de la Société internationale pour la science horticole (ISHS), le plus grand réseau horticole mondial comprenant plus de 6000 membres. Il a eu lieu au Kenya en 2009 pour Afrique de l’Est, en Afrique du Sud en 2012 pour l’ Afrique australe et au Sénégal en 2020 pour l’Afrique de l’Ouest. L’International Society for Horticultural Science (ISHS) a en effet pour objectif de promouvoir et de favoriser la recherche et l’éducation en horticulture, de soutenir l’industrie et de faciliter la coopération et le transfert de connaissances à l’échelle mondiale à travers des événements et des publications.
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