Face au mal, des solutions existent
Ces derniers jours, nous avons été scandalisés et horrifiés de voir qu’il existe encore en 2017, un manque de considération voire une haine violente à l’encontre de la jeunesse africaine. L’esclavage a été aboli en en 1848 : un travail de mémoire a été entamé dans ce sens par des historiens de tout bord. Mais il ne suffit pas à estomper le mal, la haine et le dégoût de certaines personnes pour le noir.
Nous devons nous poser les questions justes : pourquoi le noir est-il si détesté en Afrique et ailleurs ? Pourquoi le noir et l’Afrique sont assimilés à la pauvreté ? Pourquoi y a-t-il cette haine venant du noir par le noir et du noir par le moins noir, et vis-versa et par l’arabe pour le noir ? Pourquoi y a-t-il ce sentiment de supériorité blanc et noir et infériorité noir et blanc ? Bien heureusement, tous les êtres humains, blancs ou noirs, noirs ou arabes ne réagissent pas ainsi.
Mais, avons-nous réellement compris ce qui ce se passe ? Savons-nous pourquoi cette jeunesse quitte sa maison, son village, son pays pour l’Europe, Est-ce si simple de tout quitter ? Non, ce n’est pas si simple. C’est aussi une marque de désespoir. Désespoir de la jeunesse africaine, soutenue parfois par la famille.
L’Afrique est le continent de l’espoir, entendons-nous ça-et-là. Mais, le noir reste peu considéré par ses paires, par ses frères. La libye à travers le reportage de CNN est montrée du doigt et à raison. C’est criminel de vendre des êtres humains. Ce pays, sans autorités réelles, a pourtant longtemps collaboré avec l’Union Européenne pour limiter les migrations. En vain.
Les responsabilités sont multiples, et il est important de réagir par des actes concrets. De nombreuses actions de développement ont été identifiées entre l’Afrique et l’Europe , l’Afrique et ses autres partenaires internationaux. Les solutions aux changements climatiques ne sont pas forcément retenues comme des solutions. Pourtant, elles doivent être enseignées aux enfants africains et à tous les enfants dès le plus jeune âge. L’enfant africain ne doit pas être isolé des autres enfants : tout le monde a le droit à la réussite et à l’excellence. L’ouvrage “l’enfant noir” de l’écrivain guinéen Camara Laye a montré ô combien il est important de valoriser sa culture , son identité, ses traditions pour exister, pour faire ressortir le moi. Il est aujourd’hui nécessaire de faire ressortir le moi de cette jeunesse africaine désespérée, en travaillant sur la culture de la valorisation des ressources de l’espace dans lequel elle évolue et se construit. Un accompagnement village par village par les gouvernements, la diaspora et par tous les acteurs de développement est nécessaire.
Chaque enfant a le droit à la dignité. Les objectifs du développement durable doivent réellement être enseignés à l’école et l’école doit être réellement accompagnée en Afrique : les programmes doivent être adaptés aux pays africains. L’histoire doit être enseignée dès le plus jeune âge en cohésion avec les solutions de développement: la meilleure arme est l’éducation, comme le disait Nelson Mandela. L’éducation est la clé de la réussite, plus encore, la solidarité dans l’apprentissage permettra à cette jeunesse de s’affirmer et de ne former qu’une entité solide unie et ferme dans ses positions.
Cette jeunesse africaine doit prendre les gouvernements africains et les Etats du Nord ,notamment l’Union Européenne, au mot : les accords signés doivent être suivis. Certains médias occidentaux et africains doivent aussi prendre leur responsabilité : l’Afrique n’est pas le continent de la misère, des crises politiques et du terrorisme. Nous le prouvons tous les jours à Era Environnement. Les Conférences sur les Climat ne doivent pas être vues comme des grandes messes inutiles, mais doivent permettre un suivi des actions sur le terrain. Ainsi, nous identifions et développons chaque jour des actions de développement et pensons qu’il est nécessaire de transmettre ces connaissances.
L’Afrique est un continent en pleine effervescence liée à ses cultures et ses atouts non négligeables. Mais, les problèmes identitaires freinent cette appropriation des biens par les peuples et cela commence dès la petite enfance. Era Environnement prône l’apprentissage des plus jeunes africains et non africains à l’éducation environnementale et au suivi. Il est urgent d’agir.*
Par Houmi Ahamed-Mikidache
*Nous souhaitons aussi nous associer à toutes les initiatives de développement et d’éducation