COY12: Renforcer l’autonomisation des jeunes
A la veille de la 12ème Conférence de la jeunesse ( COY12) prévue du 4 au 6 novembre , quelques jours avant la COP 22 à Marrakech, la jeunesse se mobilise et contribue à la lutte contre les changements climatiques. Eraenvironnement.com vous décrit quelques initiatives. Présentation.
Par Houmi Ahamed-Mikidache
Que signifie la COY 12 ?
La COY 12, en anglais, » the conference of youth » ( la conférence des jeunes) existe depuis 2005. Organisée chaque année en amont de la Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques ( CCNUCC), elle contribue au débat sur l’action climatique par les jeunes. La jeunesse souhaite être parmi les acteurs de la mise en application de l’Accord de Paris qui entrera en vigueur le 4 novembre prochain. Elle milite pour renforcer son rôle dans la lutte contre les changements climatiques, par l’éducation, le renforcement des capacités et l’autonomisation.
« Ce n’est qu’en autonomisant les jeunes dans les différents processus de prise de décision que nécessite la transition vers le bas carbone et une plus grande résilience que la protection du climat est possible. Nous nous réjouissons de fournir une plate-forme pour les jeunes dans la ville de la COP22 pour démontrer l’importance qu’ils ont dans l’action climatique et pour renforcer les réseaux de jeunes africains qui travaillent sur la durabilité et le développement bas carbone », a déclaré à la CCNUCC récemment Fadoua Brour, membre de l’organisation de la jeunesse marocaine chargée de la conférence de la jeunesse. Dans l’Océan Indien et dans le monde , la jeunesse se mobilise du 28 au 30 octobre . Les travaux effectués serviront de base et seront présentés sous forme de déclaration lors de la COP22.
Mobilisation mondiale
Fadoua Brour
Présidente et Fondatrice de la Moroccan Youth Climate Movement ( MYCM), Fadoua Brour se définit comme ambitieuse, énergique et positive. Mais cette jeune femme est aussi altruiste. Son combat : les droits humains. Elle coordonne ainsi le réseau des actions climatiques et des femmes de la planète (WECAN sigle anglais) pour la région du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord. Elle dispose d’ un MBA spécialisé en droits des Affaires. Fadoua Brour organise des conférences, des caravanes, des campagnes de sensibilisation ainsi que des ateliers en faveur des jeunes et des femmes. Elle fait partie des membres actifs de la douzième édition de la conférence de la Jeunesse ( COY 12).
Le Réseau Climat Océan Indien (RCOI) Comores composé de jeunes leaders issus de différents mouvements associatifs accueille aujourd’hui la COY12 Océan Indien. Après Madagascar, l’an dernier, c’est au tour de la jeunesse comorienne d’accueillir 200 jeunes de la zone . Pendant trois jours, la jeunesse des îles va réaliser des activités de sensibilisation sur les changements climatiques. Un représentant de la jeunesse de chaque pays de l’Océan indien devrait participer à la COP 22.
En Afrique de l’Ouest, la jeunesse s’implique au Sénégal, au Bénin et au Togo. Soutenue par le ministère de l’environnement et des ressources forestières, la jeunesse togolaise analyse les mécanismes de marché, notamment sur le mécanisme de reforestation des Nations Unies (REDD+). En Afrique centrale, au Cameroun, la jeunesse s’impose. Expérimentée, habituée des conférences internationales sur le climat, elle veut contribuer à la formulation des politiques et intervenir sur les aspects locaux. Thèmes principaux de la COY 12 Cameroun : l’agriculture intelligente, les énergies renouvelables, le marché du carbone…
En Amérique latine, toute la jeunesse est sollicitée. Avec la COY 12 Paraguay. Objectif : intégration de la jeunesse dans les projets liés à la lutte contre les changements climatiques. Axes thématiques des trois jours : eau, énergie, justice climatique, santé, femmes, forêts et biodiversité. En Argentine, 400 jeunes participent à la COY 12. Les sujets évoqués sont variés et impliquent la jeunesse dans la nature et les écosystèmes.
Dans le cadre de la COY 12 en Equateur et dans les Caraïbes, les jeunes se penchent pendant trois jours sur les questions liés à l’eau, l’énergie, la justice climatique, les changements climatiques et la santé, la biodiversité et la forêt, ainsi que l’agriculture durable. En Asie, la jeunesse indienne met en avant l’action climatique, en impliquant les femmes.