COP21 : ce que les Africains veulent et envisagent de faire

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cop21La conférence internationale sur le climat à Paris a servi de tribune aux responsables du continent pour afficher leurs ambitions et leurs exigences. Illustration.

Alassane Ouattara, président de Côte d’Ivoire :

« Mon pays, la Côte d’Ivoire entend réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 28 % à l’horizon 2030. Pour ce faire, mon gouvernement entend porter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique à 16 %, mettre l’accent sur la reforestation et le développement d’une agriculture neutre en carbone. La mise en œuvre de ces mesures nécessitera la mobilisation d’importantes ressources financières. »

Mohamed VI, roi du Maroc :
« L’objectif de 42 % qui a été fixé pour la part des énergies renouvelables dont la réponse apportée à nos besoins à l’horizon 2020 a récemment été portée à 52 %, à l’horizon 2030, par son caractère ambitieux et substantiel. »

Ali Bongo Ondimba, président du Gabon :

« Nous avons décidé d’interdire le torchage de gaz issus de l’extraction pétrolière en remplaçant progressivement nos centrales à gasoil par des centrales à gaz.En 2025, notre programme actuel de construction des barrages hydrauliques doit nous amener à un mix énergétique de 80 %. »

Robert Mugabe, président du Zimbabwe et de l’Union africaine :

« L’Afrique a collectivement plaidé pour des efforts d’atténuation, mais nous ne pouvons et nous ne voulons pas assumer plus d’obligations. »

Ikililou Dhoinine, président des Comores :

« Mon pays, à titre d’exemple, possède un potentiel géothermique permettant d’économiser 30 millions de dollars par an sur l’importation des hydrocarbures. Mais en dépit de l’appui reçu de certains pays et de certaines organisations, il ne peut financer les investissements de base, à cause de la modestie de ses ressources. »

Boni Yayi, président du Bénin :

« Il importe d’intégrer dans cet accord, un mécanisme de suivi d’évaluation qui permet d’étudier les difficultés d’application méritant une attention particulière de la part de la communauté   internationale. Notre premier souci est de transformer le changement climatique en opportunité de développement. Il est impératif que la COP21 donne les moyens de nous adapter à la situation. »

Héry Martial Rakotoarimana Rajaonarimampiana, président de Madagascar :

« Dans notre nouvelle politique énergétique, nous souhaitons intégrer les nouvelles technologies déjà maîtrisées par un grand nombre d’entre nous ici présent. Les technologies agroécologiques seront accueillies à bras ouverts par le monde rural malgache. »

Hage Geingob, président de la Namibie :

« De nombreux pays utilisent leurs ressources nationales pour faire face à la pauvreté, héritée de notre déficit social. La Namibie a le niveau de rayonnement solaire le plus élevé au monde. Cela ouvre des opportunités pour la construction d’un parc solaire et éolien, ainsi qu’une centrale photovoltaïque ».

John Dramani Mahama, pr ésident du Ghana :

« Les nouvelles découvertes de réserves de gaz offshore au Ghana vont nous permettre de diminuer l’utilisation de pétrole brut et de pétrole pour la production d’énergie d’ici 2025. »

Mahamadou Issoufou, président du Niger :

« Les actions [présentée dans la contribution nationale du Niger] d’atténuation concernent l’accroissement des capacités d’absorption de puits de carbone et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les actions d’adaptation concernent la restauration des terres agro-sylvo-pastorales, la régénération naturelle assistée, la fixation des dunes, l’aménagement des forêts naturelles, la plantation de haies vives et des espèces à usages multiples et la promotion de la foresterie privée. »

Denis Sassou Nguesso, président du Congo :

« Le Fonds d’adaptation doit être renforcé pour prendre en charge les pertes et dommages subis par les pays en développement. »

Amina Gurib Fakim, présidente de l’île Maurice :

« Pour l’accord 2015, la République de l’île Maurice voudrait que l’adaptation et les pertes et préjudices soient traités dans des composantes séparées de l’accord de Paris. Nous recommandons que les pertes et dommages doivent s’inscrire dans un mécanisme permanent international. »

Adesina Akinwumi, président de la Banque africaine de développement :

« La Banque va attribuer un financement de 5 milliards dollars. Cela représentera 40 % des investissements du portefeuille de la banque dans quelques années. »

Abdelmalek Sellal, Premier ministre algérien :

« L’Algérie ambitionne d’oeuvrer à la mise sur pied d’un forum africain des énergies renouvelables qui constituerait une plateforme annuelle de dialogue et de concertation entre décideurs politiques, les chefs d’entreprise et la communauté scientifique, ainsi qu’un espace idoine de dissémination de bonnes pratiques et de présentation des dernières innovations techniques et technologiques. »

Patrice Emery Trovoada, premier ministre de Sao Tome et Principe :

« Nous avons l’obligation ici, durant cette COP21, de faire des progrès notables, avec des objectifs qui, par absence d’un cadre juridique international seront difficilement contraignants, mais qui pour autant doivent être clairs, précis, mesurables et ajustables, périodiquement, d’ici la fin du siècle. »

Agostinho do Rosario, Premier ministre du Mozambique :

« Les initiatives mises en oeuvre au Mozambique par notre gouvernement pour la période 2015-2016 requièrent des soutiens financiers pour les énergies renouvelables, la REDD+, le transport durable, une agriculture compétitive et respectueuse de l’environnement. »

Manuel Domingos Vicente, vice-président de l’Angola :

« Il est impératif que cette conférence aboutisse à l’adoption d’un accord ambitieux et juridiquement contraignant pour toutes les parties. »

Joseph Butor, deuxième vice-président du Burundi :

« Plusieurs projets & programmes spécifiques sont en cours dans les secteurs de l’eau, de l’énergie, de l’agriculture, de la santé, et de la gestion des déchets. »

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