Par Houmi Ahamed Mikidache
Alors que les leaders du monde entier se retrouvent pendant deux jours à Charm El Cheikh en Egypte, les positions de la société civile sont mitigées. » Cette conférence représente l’espoir pour les africains, c’est la conférence du peuple africain, un symbole fort », explique Nicaise Mouloumbi, président du Réseau des organisations de la société civile pour l’économie Verte en Afrique centrale ( ROSCEVAC). Cinquième conférence des Nations Unies sur le changement climatique se déroulant en Afrique, la COP 27 est, selon cet activiste gabonais, une opportunité pour les pays du Sud, les pays en voie de développement, d’exprimer clairement leur position liée au financement climat. » Quand vous voyez des milliers de populations déplacées par l’érosion côtière, par les feux de brousse, on se dit que que l’heure de l’injustice climatique doit faire la place à la justice climatique, » réclame-t-il. La question des pertes et préjudices a été adopté dans l’agenda des négociations à l’ouverture de la COP.
Contre les énergies fossiles
La crise énergétique mondiale pourrait-elle être l’élément déclencheur et faciliter la transition écologique par une transition énergétique ? D’après la lettre d’information de l’ONG Climate Action Network ce lundi, ECO, cette conférence pourrait être celle de la promotion des énergies fossiles. La Convention des Nations Unies sur le Changement Climatique travaille dorénavant avec des sociétés produisant des énergies fossiles et a collaboré avec la société de communication Hill+Knowlton, connue, souligne la CAN, pour travailler avec des entreprises ses campagnes de désinformation sur le Tabac. Mais pour l’ONG, tout est encore possible. » La défossilisation est le seul chemin à suivre et les dirigeants du monde doivent s’éloigner des énergies fossiles et se rapprocher de la science, » souligne l’ONG dans sa lettre d’information matinal en amont du Sommet des dirigeants mondiaux.