COP 23-Un aperçu de la finance climatique- ICCG
Plusieurs représentants de gouvernements et d’institutions financières ont été interviewés à l’occasion d’une réunion organisée par le ICCG , l’initiative sur les politiques de changement climatique et de gouvernance, un institut basé en Italie. Explications.
Par Houmi Ahamed-Mikidache
Comment atteindre les objectifs de l’accord de Paris ?
Selon Barbara Buchner, la directrice exécutive de l’institut Climate Policy Initiative, , il doit y avoir un développement massif rapide autant dans l’adaptation que dans la réduction des gaz à effet de serre, afin d’atteindre les objectifs de l’accord de Paris et atteindre les 2 voire 1,5 degrés recommandés par la science. Si nous ne sommes pas en mesure de mettre en application sérieusement le premier tour des contributions nationales, nous ne pourrons pas passer au second tour : nous devons ainsi sérieusement travailler ensemble avec le secteur privé, les gouvernements, c’est une importante mission de coordination, explique le Norbert Goriben, le responsable de Climate Finance International. Mais, mettre en application les contributions nationales n’est pas si évident, notamment en Afrique. « Nous n’avons pas assez de données pour répondre aux exigences en matière d’établissement de rapports liés à l’accord de Paris et nous avons besoin de renforcement de capacités pour développer la collecte de données, les technologies, les ressources humaines et nous avons besoin de financement pour mettre en œuvre ces projets liés aux contributions nationales, indiquent Pacifica F. Achieng Ogola, Directrice du département Changement Climatique du Ministère de l’Environnement, des Ressources Naturelles et du Développement Régional du Kenya. Et de préciser : » Les modalités de mise en œuvre de certains éléments des contributions nationales ne sont pas très explicites, nous attendons les conclusions des Conférences des Nations Unies sur le Climat , COP 23,et COP 24.
Selon les experts interviewés, le partenariat sur les contributions nationales lancé par le Maroc et l’Allemagne, l’an dernier, ont impulsé le développement et la planification de la finance climatique, mais les avancées sont timides. Le secteur privé peut avoir un rôle important dans l’accélération de l’accès à la finance climatique.