Comores- El Bakri Said Ali: « Mon rôle est d’encourager tout investissement Français dans le respect de l’environnement »
Mohamed El Bakri Said Ali, Secrétaire Général du Groupement des Opérateurs Economiques d’Anjouan (ANKIBA) a récemment fait partie de la délégation comorienne venue en France avec le président de l’Union des Comores, Azali Assoumani, il y a quelques jours. De retour à Anjouan, ce représentant du secteur privé aux Comores revient sur les différentes actions comoriennes entreprises récemment en France. Entretien.
Eraenvironnement.com : Vous avez récemment fait partie de la délégation comorienne venue à Paris, quel était l’objectif de votre présence?
El Bakri Said Ali : Sur proposition du Vice- Président en charge de l’économie, le président Azali Assoumani m’a invité à faire partie de sa délégation pour représenter le secteur privé comorien, pour faire connaître le secteur privé comorien à l’étranger et permettre aux Opérateurs Économiques comoriens de côtoyer d’autres partenaires étrangers. Mon rôle dans cette délégation était de sensibiliser et persuader les investisseurs Français des avantages et des facilités d’investir aux Comores.
Avec le président comorien, vous avez rencontré des représentants du MEDEF international, que ressort-il de vos échanges?
Avec le président, nous avons montré aux membres du MEDEF les avantages octroyés en investissant aux Comores : stabilité politique, stabilité géo-politique, un environnement des affaires favorable aux investisseurs. Mon rôle est de plaider et d’encourager tout investissement Français comme ceux venant d’autres partenaires étrangers, dans le respect de l’environnement. Il ne faut pas oublier que nous sommes un petit état insulaire en développement. Nous nous intéressons au secteur des énergies renouvelables. Le développement durable s’impose pour notre survie et celle des générations à venir . Nous travaillons pour la mise en place d’un cadre juridique très répréhensif aux investissements à émission des gaz à effet de serre, en favorisant les énergies vertes. Nous suivons de très près les discussions issues de la COP 21 et les recommandations.
Vous avez aussi rencontré les entrepreneurs franco-comoriens à Paris, en compagnie du président Azali Assoumani, êtes-vous satisfait de vos échanges? Nous avons été très surpris de l’énergie dégagée par ces jeunes entrepreneurs franco-comoriens. Nous avons constaté la réussite dans plusieurs domaines, de personnes issues de la communauté comorienne en France ( Energie, Education, Santé,…) . Ces entrepreneurs ont aujourd’hui la possibilité de travailler en France et aux Comores et même au-delà. Nous les encourageons à investir aux Comores pour permettre au secteur privé comorien d’être plus dynamique. Notre crédo : la lutte contre le chômage des jeunes par l’emploi issu du secteur privé. Il ne faut pas oublier que notre code d’investissement est le plus attractif de la région. En investissant au pays, ces jeunes entrepreneurs ne seront pas déçus . C’est du gagnant – gagnant . Le chômage des jeunes va chuter, la consommation sera relancée. Ce qui va permettre un meilleur pouvoir d’achat et le pays n’aura rien à envier aux autres. Allez-vous participer au forum économique Afrique-France prévu au mois de janvier 2017 à Bamako (Mali)?
Si je suis invité oui bien sûr. J’ai d’ailleurs proposé au président Assoumani d’amener dans sa délégation ces jeunes entrepreneurs franco- comoriens qui sont aussi membres du MEDEF. Propos recueillis par Houmi Ahamed-Mikidache |
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