Retour aux Jardins a visite des jardins de Gaïa continue . Arlette se dirige dans une salle où sont exposés des barils bleus, « le laboratoire ». « Ce laboratoire » rappelle les mots rêveurs de Charles Baudelaire dans le poème Parfums Exotique, « guidé par ton odeur vers de charmants climats ». Dans cette pièce, a l’abri des regards indiscrets, près de 450 thés et tisanes sont « aromatisées maison ».
Tout y passe, des thés vert chinois naturellement parfumés au jasmin, aux thés noirs issus des jardins Darjeeling réputés, en passant par les infusions Rooiboos d’Afrique du Sud. En partenariat avec les associations, Kokopeli,(pour la libération de la Semence et de l’Humus), les Amanins ( pour la réconciliation entre écologie et économie) et la Ligue Pour la Protection des Oiseaux (LPO), les Jardins de Gaïa proposent une variété de thé militants. Arlette donne à ses thés des noms très imagés. « Oiseau lune, le songe du colibri, parfum de résistance, rêve éveillé de Gaïa… »
Pour une cueillette de thé plus saine, contre la surproduction et et la surexploitation des producteurs, cette chef d’entreprise pas comme les autres, est une poétesse militante. Rigoureuse, accompagnée majoritairement par des femmes, Arlette vérifie l’origine de tous ses produits. Il faut dire que la provenance et la qualité de ses produits-bio sont très contrôlés par les autorités françaises. Tout est certifié aux Jardins de Gaïa. C’est une obligation légale à laquelle l’entreprise ne peut pas déroger. La visite est presque finie. Arlette s’avance vers le long du couloir. A gauche se trouve le lieu du conditionnement.
Toutes les formes de paquets existent : rondes, carrées, rectangulaires… Tout en couleur. Un composition moderne . 13 personnes s’occupent régulièrement de ce conditionnement. Au bout du couloir se trouve l’entrepôt où sont exposés de multiples sacs de thés. Parce que les Jardins de Gaïa s’agrandissent. Trois transporteurs viennent tous les jours. Malgré quelques ruptures de stocks parfois suite au changement climatique. Les Jardins de Gaïa s’exportent en Angleterre , au Brésil, au Mexique, au Canada, en Finlande, en Suède, et en Norvège. En France, Arlette et son équipe travaillent sur tous les réseaux bios et font de plus en plus de négoce. Son chiffre d’Affaires est de 8 millions d’euros. « Je n’ai jamais eu de projet de grossir. On essaye de faire de la croissance intelligente, » finit elle par dire.
Reportage de Houmi Ahamed-Mikidache ( Ce reportage a été réalisé dans le cadre d’un voyage de presse organisé par les JNE en Alsace au mois de Septembre 2013, lors d’un salon régionale sur l’agriculture biologique) Crédit photos «Jardin de Gaïa»
Source: L’Inquisiteur- Comores