Le 1,1 million de dollars octroyé va permettre à l’Éthiopie de renforcer ses services d’informations climatiques et son système d’alerte rapide.
“C’est opportun parce que l’Afrique est exaspérée par les promesses de financement du climat, qui demeurent des engagements et des paroles creuses pour nos communautés vulnérables d’agriculteurs, de pêcheurs et d’éleveurs de bétail”, indique Fatima Denton, directrice de la division des initiatives spéciales à la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et coordinatrice du Centre africain pour la politique en matière de climat de la même institution.
Qu’est-ce que le fonds Clim-Dev ?
Opérationnel depuis le mois d’août dernier, le fonds Clim-Dev a été lancé à Marrakech, au Maroc, lors de la 4e conférence sur le changement climatique et le développement en Afrique (Clim-Dev Africa*).
Qui l’alimente ? Ce financement climat est pourvu en partie par le Fonds du développement nordique, l’Union européenne et l’Agence suédoise de coopération au développement. D’un montant de 33 millions d’euros, il doit faciliter la collecte, l’analyse et la propagation de l’information sur le climat. De fait, il va permettre de renforcer sur les plans national et régional des services météorologiques et hydrologiques en Afrique. L’agriculture, l’un des secteurs-clés du continent, pourra dorénavant s’appuyer sur des services climatiques fiables.
Les projections climatiques en seront améliorées
Le projet éthiopien va renforcer les capacités nationales en matière de prévision météorologique, d’analyse de données, d’interprétation et d’information permettant aux services climatiques de prendre des décisions. Ce soutien à la prise de décision est la seconde phase d’un exercice continu, dans la mise en oeuvre des prévisions hydro-météorologiques, et la résistance au climat en Éthiopie.
Comment cela s’est-il construit ? Cela fait suite à un projet initialement lancé en 2013, sous l’assistance de la CEA, par le Centre africain pour la politique sur le climat. “Vingt stations météorologiques automatisées et sept unités d’étalonnage mobile viennent s’ajouter au réseau éthiopien”, explique Alex Rugamba, directeur du département énergie, environnement et changement climatique de la Banque africaine de développement, de retour de la conférence de l’ONU à Lima. “L’Éthiopie pourra, à travers ce projet, s’adapter au changement climatique dans les secteurs de l’agriculture, de l’eau, de l’énergie et de la santé”, poursuit Alex Rugamba.
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