COP 28: 134 dirigeants mondiaux s’engagent à intégrer l’agriculture dans leurs plans nationaux

Ugandafarmers

Par Era Environnement

134 dirigeants mondiaux s’engagent à intégrer l’agriculture dans leurs plans nationaux. Ils ont approuvé ce vendredi la déclaration de la présidence de la Conférence des Nations Unies sur l’agriculture, les systèmes alimentaires résilients et l’action climatique . Ils s’engagent à inclure l’alimentation et l’agriculture dans les plans climatiques nationaux pour la première fois et à augmenter le financement. Selon un récent rapport, les petits producteurs ne reçoivent que 0,3 % du financement climatique international, même s’ils produisent un tiers de l’alimentation mondiale.

« Pour que nous puissions jouer notre rôle, nous avons besoin a prendre part aux décisions sur l’alimentation et le climat et d’un accès plus direct au financement climatique : nous produisons un tiers de l’alimentation mondiale mais ne recevons que 0,3% du financement climatique international.  Si les gouvernements travaillent avec nous – et investissent en nous – nous pouvons aider à créer les systèmes alimentaires résilients et durables nécessaires pour nourrir le monde pour les générations à venir », conseille à la COP 28 Elizabeth Nsimadala, agricultrice originaire de l’Ouganda, Présidente de la Fédération des agriculteurs d’Afrique de l’Est.

Elizabeth Nsimadala, Présidente de la Fédération des agriculteurs d’Afrique de l’Est

La déclaration précise que les pays signataires dont l’Afrique du Sud ne fait pas partie s’engagent à intégrer les systèmes agricoles et alimentaires dans les plans nationaux d’adaptation, selon leurs propres circonstances nationales avant la COP 30 prévue au Brésil en 2025.

« Les gouvernements doivent immédiatement inclure l’alimentation et l’agriculture dans les plans climatiques nationaux – cela signifie des actions concrètes, des objectifs, des calendriers et des financements pour sortir les combustibles fossiles de notre système alimentaire- promouvoir une agriculture plus diversifiée et respectueuse de la nature, soutenir les petits producteurs et réduire le méthane », exhorte Wanjira Maithai, directrice générale pour l’Afrique et les partenariats mondiaux au World Resources Institute, un organisme international de recherche. Et de poursuivre: « Le système alimentaire mondial – qui représente un tiers des émissions et est très vulnérable aux impacts climatiques – est maintenant à l’ordre du jour climatique et le compte à rebours a commencé ».

Dans la déclaration il est indiqué une révision ou une réorientation des politiques et du soutien public liée à l’agriculture et aux systèmes alimentaires. Son objectif: promouvoir des activités qui augmentent les revenus, réduisent les émissions de gaz à effet de serre et renforcent la résilience, la productivité, les moyens de subsistance, la nutrition, l’efficacité de l’eau et la santé humaine, animale et écosystémique.

Liste des pays signataires

Longtemps délaissée dans les négociations, l’alimentation représente pourtant un tiers des émissions mondiales et est très vulnérable aux impacts climatiques. L’agriculture figure dans le préambule de l’Accord de Paris. L’Accord de Paris, signé par plus de 195 pays, souligne le caractère spécifique de l’agriculture et reconnaît la nécessité d’entreprendre des efforts limiter les gaz à effet de serre et s’adapter au changement climatique, en ne menaçant ni la sécurité alimentaire ni la production agricole.

Les Comores, la Chine, le Ghana, la France font partie des 134 pays signataires. Ces pays se sont prononcés pour la promotion de la sécurité alimentaire et la nutrition par l’intensification des efforts pour soutenir les personnes vulnérables. Les moyens préconisés dans la déclaration sont les systèmes de protection sociale et les filets de sécurité alimentaire scolaire et publique des programmes d’approvisionnement, de la recherche et de l’innovation ciblés et axés sur les besoins particuliers des femmes, enfants et jeunes, peuples autochtones, petits exploitants, agriculteurs familiaux, et communautés locales.

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Eraenvironnement.com est un site internet français fondé en 2013 par Houmikouloussoumi ( Houmi) Ahamed à Paris. Il diffuse des articles spécialisés autour du journalisme de solutions. Les mots Era et Environnement sont deux mots anglais et français. Il signifient ère(  traduction du mot anglais era) et Environnement (mot français). Era Environnement représente une ambition globale  d'impulser une nouvelle approche de l'éducation environnementale à travers le journalisme. Anciennement situé à Paris, Era Environnement était une association de loi 1901 créée en 2016. Elle a été dissoute en 2017.  Le site internet publie régulièrement  des analyses sur les actions de coopération sud-sud ainsi que les relations nord-sud. Il traite des  informations sud-nord liées à l'environnement. Il traite du changement climatique et des questions de développement durable. Fin 2018, Houmi Ahamed s'installe aux Comores, dans l'Océan Indien. S'inscrivant dans sa démarche de journalisme de solutions et d'éducation environnementale, elle dirige en 2019 Era Environnement SARL, une entreprise créée en 2018 dans l'archipel des Comores. Era Environnement SARL mène au mois de novembre 2019 un projet significatif dans petit état insulaire, marquée par de nombreuses crises politiques. Cette initiative innovante vise à former dix jeunes femmes issues de zones rurales et côtières . Le cœur du projet est de mettre en lumière des solutions concrètes face au changement climatique en valorisant les savoirs traditionnels comoriens. Un accent particulier est mis alors sur le village natal des parents de Houmi Ahamed, soulignant l'importance d'une approche communautaire et enracinée dans la culture locale pour l'éducation environnementale.  Ce projet se concrétise par la création d'une radio en ligne, radio Era Environnement. Avec le soutien de l'UNESCO, cette initiative illustre l'engagement d'Era Environnement pour des actions pratiques et basées sur l'implication des communautés dans la compréhension des enjeux environnementaux. Aujourd'hui, l'entreprise ERA ENVIRONNEMENT SARL n'existe plus aux Comores. Elle est en phase de restructuration en France. Son objectif actuel  est de mettre en œuvre de nouveaux projets qui intègrent spécifiquement la jeunesse, soulignant ainsi davantage son engagement envers les générations futures et le développement durable.

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