Journée Mondiale du recyclage: pour valoriser le plastique

Benoît Paget fondateur de Green Big
Une Tribune de Benoit Paget, co-fondateur de Green Big
Depuis plusieurs années maintenant, la révolution du recyclage s’est amorcée. La loi AGEC, adoptée en 2020 et dont les mesures se mettent en place au fil de l’eau, apportent des opportunités concrètes aux initiatives liées au recyclage : récompense à l’usage de matière et à la production de produits recyclés, incitation à la valorisation des déchets dans une logique d’économie circulaire, suppression du sur-emballage des fruits et légumes… La mutation se fait dans toutes les filières, à commencer par celle du plastique. Seulement, si les mesures gouvernementales incitent au changement, quelle est la marge de manœuvre des industriels qui doivent se réinventer ? Le plastique est décrié, alors qu’il sait se réinventer. C’est le cas du PET, matière intégralement recyclable utilisée pour la production de bouteilles plastiques, dont l’empreinte carbone est réduite de près de 80% sous sa forme recyclée, dîtes rPET. Or ces industriels se trouvent face à une difficulté d’approvisionnement de cette matière première. Et pour répondre aux nouvelles restrictions liées à la volonté des pouvoirs publics de mettre fin au plastique jetable en 2040, ils se tournent vers des alternatives dont l’approche vertueuse laisse à désirer. C’est le cas par exemple des briques multicouches. Bien connues pour la mise en bouteille des jus de fruits, elles remplacent peu à peu les traditionnelles bouteilles d’eau en PET 100% recyclable. Un contenant à double matière, d’abord en carton, mais aussi en plastique ! Un comble quand on sait que le plastique utilisé pour ces briques est, à l’heure actuelle, non recyclable, et qu’il est difficilement séparable du carton. Il l’entraîne donc dans son processus polluant. L’alternative devient moins vertueuse que le contenant initial, un comble vous dit-on. Alors comment permettre aux industriels d’accéder au rPET qui leur permettrait de produire un contenant réellement vertueux ? En créant des ponts entre eux et cette matière première.   Cela passe par le développement de toujours plus de points d’apport volontaire, où chaque citoyen peut rapporter ses déchets plastiques usagés et lui offrir une seconde vie. C’est indispensable quand on sait que 26% des déchets plastiques sont des emballages ménagers, et que 17 milliards de bouteilles plastiques sont consommées en France chaque année, ce qui fait de nous le 5ème plus gros consommateur au monde. Le modèle plastique doit se réinventer sur la base du rPET, un matériau porteur et qui répond aux enjeux environnementaux. Avec 460 000 tonnes de bouteilles plastiques produites en France, le besoin est vital pour cette industrie de développer cette filière, et ainsi s’offrir une alternative durable. Et face à l’effort national demandé à cause des hausses successives du coût de l’énergie, le recyclage est un des meilleurs moyens de diminuer la consommation de pétrole des industriels de la boisson, et donc une réduction des coûts.   Pour des contenants sains, la solution existe. Encore faut-il lui donner les moyens de réussir.
À PROPOS DE GREENBIG
GreenBig est une start-up créée en septembre 2017, par Benoit Paget (CEO), Fabien Rimé (Dir Ind.) et Baptiste Danezan, (CDO). Le but est de développer des moyens innovants qui répondent aux enjeux de l’économie circulaire. Propriétaire de 3 brevets européens pour sa machine B:bot, GreenBig a donc développé une solution révolutionnaire en construisant un modèle économique écologiquement et économiquement vertueux, autofinancé et où « la bouteille plastique s’autofinance ».

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Eraenvironnement.com est un site internet français fondé en 2013 par Houmikouloussoumi ( Houmi) Ahamed à Paris. Il diffuse des articles spécialisés autour du journalisme de solutions. Les mots Era et Environnement sont deux mots anglais et français. Il signifient ère(  traduction du mot anglais era) et Environnement (mot français). Era Environnement représente une ambition globale  d'impulser une nouvelle approche de l'éducation environnementale à travers le journalisme. Anciennement situé à Paris, Era Environnement était une association de loi 1901 créée en 2016. Elle a été dissoute en 2017.  Le site internet publie régulièrement  des analyses sur les actions de coopération sud-sud ainsi que les relations nord-sud. Il traite des  informations sud-nord liées à l'environnement. Il traite du changement climatique et des questions de développement durable. Fin 2018, Houmi Ahamed s'installe aux Comores, dans l'Océan Indien. S'inscrivant dans sa démarche de journalisme de solutions et d'éducation environnementale, elle dirige en 2019 Era Environnement SARL, une entreprise créée en 2018 dans l'archipel des Comores. Era Environnement SARL mène au mois de novembre 2019 un projet significatif dans petit état insulaire, marquée par de nombreuses crises politiques. Cette initiative innovante vise à former dix jeunes femmes issues de zones rurales et côtières . Le cœur du projet est de mettre en lumière des solutions concrètes face au changement climatique en valorisant les savoirs traditionnels comoriens. Un accent particulier est mis alors sur le village natal des parents de Houmi Ahamed, soulignant l'importance d'une approche communautaire et enracinée dans la culture locale pour l'éducation environnementale.  Ce projet se concrétise par la création d'une radio en ligne, radio Era Environnement. Avec le soutien de l'UNESCO, cette initiative illustre l'engagement d'Era Environnement pour des actions pratiques et basées sur l'implication des communautés dans la compréhension des enjeux environnementaux. Aujourd'hui, l'entreprise ERA ENVIRONNEMENT SARL n'existe plus aux Comores. Elle est en phase de restructuration en France. Son objectif actuel  est de mettre en œuvre de nouveaux projets qui intègrent spécifiquement la jeunesse, soulignant ainsi davantage son engagement envers les générations futures et le développement durable.

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